Rencontre avec Dario Argento

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Lorsqu’on rend un hommage à quelqu’un, surtout à un autre artiste, on se demande souvent ce qu’il en penserait. Du moins, c’est une question que moi je me suis souvent posé. Après tout, peut être que ce que j’ai fait est naze, peut être que ça ne plait qu’à moi, ou, même si ça plait à d’autres, peut être que l’artiste à qui j’ai voulu rendre hommage n’aimerait pas ça du tout. Eh bien, voici comment j’ai eu une réponse à cette question.

Du 05 au 25 Janvier, L’Institut de l’Image d’Aix-en-Provence organisait un cycle italien pour rendre hommage aux réalisateurs Dario Argento et Sergio Leone.
Inutile de dire toute ma joie, en tant que grand fan du maestro, de pouvoir revoir quelques uns de ses plus grands films sur grand écran.

Mais ma joie ne s’est pas arrêtée là. En effet, le samedi 12 Janvier, ils diffusaient Profondo Rosso et Tenebre en présence du maître en personne !!!
Il était là, en compagnie de Guy Astic, directeur des Éditions Rouge Profond, pour une rencontre (séance de questions/réponses), un apéritif, ainsi que pour dédicacer son autobiographie, Peur.

Si vous l’ignorez encore, mes premières séries exposées furent un hommage à la Trilogie des Trois Mères de Dario Argento, ainsi qu’une partie de ma série Giallo, dont plusieurs photos sont directement inspirées par certains de ses films, incluant Tenebre.
Il était absolument impensable pour moi de rater une occasion pareille !

La grande question était : « Est ce que je lui montre mon travail ou pas ?« .
J’ai finalement décidé de n’emporter qu’un petit échantillon (quatre photos), que je lui montrerais si vraiment on avait le temps.

J’ai pris une photo de Suspiria, de Tenebre, de Profondo Rosso et d’Opera.

Arrive le fameux samedi, je retrouve une amie (qui a eu la bonne idée de m’offrir Peur) et on se prépare mentalement à la rencontre.
Avant que le film commence, j’ai l’occasion de discuter un moment avec Guy Astic, et j’aurais pu y passer des heures, mais on n’allait pas rater le film…
Une fois le film terminé, entrée en scène du maestro, tonnerre d’applaudissements.
Après une brève introduction, on enchaine avec un échange de questions/réponses très enrichissant. Mais le temps file, et on passe donc à l’apéritif avec séance de dédicace.

Intérieurement fébrile, je m’approche alors de Dario Argento, et on discute un peu. Il en profite pour signer mon blu-ray de Tenebre et mon exemplaire de Peur.
Vu qu’il avait l’air plus chaleureux que je ne l’aurais cru, je décide de lui montrer les quelques Polaroid que j’ai apporté, sans trop lui en dire, juste que c’était une sorte d’hommage à son travail. Il les regarde, d’abord machinalement, puis, d’un coup, semble plus attentif, et il commence à les regarder minutieusement, à les étaler sur la table, et s’illumine. Là, j’ai bondi intérieurement en voyant sa réaction très ‘enthousiaste à l’italienne’, une sorte de cri de joie, les mains levées. J’ai alors reçu une formidable poignée de main et un sourire qui restera gravé dans ma mémoire, puis il a ajouté qu’il était très content du résultat et très fier de servir d’inspiration.

K.O. technique.

Une fois remis de mes émotions, je lui ai demandé si je pouvais le prendre en photo, ce qu’il a accepté. J’ai pris un portrait du Maître de la Peur, et un second, avec ce petit sourire qui ne le quitte que rarement. Et ultime moment de joie, il a signé un de mes pola.

Me voilà fixé : cet hommage a plu à l’artiste à qui il était destiné.
Évidemment, j’espère que ces séries plaisent également à d’autres personnes, mais là c’est différent. Déjà, quand on est reconnu par ses pairs, ça fait toujours un petit quelque chose. Quand c’est en plus quelqu’un qu’on admire et qu’on respecte (et à qui on a, en prime, rendu hommage), c’est encore plus fort.

Bien entendu, une fois rentré chez moi, j’en ai profité pour me faire un petit cadre, souvenir de cette soirée où j’ai rencontré Dario Argento, et où il a aimé mes photos.

 

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