Conditions

Si la photographie peut être perçue de bien des façons (art, loisir, etc), ça n’en reste pas moins un métier, un véritable travail nécessitant un apprentissage, des connaissances techniques et une certaine maitrise afin de fournir des images de qualité.
Il y a généralement une profonde implication du photographe qui utilise son savoir, sa créativité, son matériel et son temps, afin d’obtenir cette qualité.
Pour des questions de principe et de respect mutuel, il sera donc tenu pour acquis que vous avez lu l’ensemble de ces conditions.
 
Je n’ai que deux règles parfaitement immuables :
 
  1. Je ne cède jamais mes films (négatifs ou positifs). Ce sont uniquement les tirages, les droits et/ou les scans numériques que je cède.
  2. Je me réserve le droit de refuser toute demande semblant litigieuse et/ou sortant explicitement du cadre de la légalité.
Pour le reste, je suis toujours ouvert et à l’écoute (merci de passer par la page Contact).
 

Collaborations artistiques :

En terme de shooting, les collaborations restent importantes pour moi.
Ni vitales, ni obligatoires, mais utiles. Pour rencontrer de nouvelles personnes, sortir de ma zone de confort, explorer des idées, expérimenter, s’amuser, partager autour de la photo… Je suis adepte de l’échange de bon procédé, où chacun repart content, fort d’une nouvelle expérience, souvent originale, et bien sur avec de nouveaux clichés.
Je tiens à souligner, pour éviter toute confusion, que le mot modèle est utilisé de façon générique. Il n’a pas de genre et concerne aussi bien les modèles féminins que masculins.
 
Dans le cadre d’une collaboration, je ne rémunère pas les modèles et je ne demande aucune rémunération. C’est une chose logique pour moi, mais vu ce que j’ai pu expérimenter, ou lire ici et là, il me semble judicieux de le préciser.
Une collaboration se doit d’être un échange artistique équitable, or dès qu’il est question d’argent, l’équilibre est rompu, ce n’est plus une collaboration, ça devient strictement professionnel, sous contrat, etc… (voir précisions en bas de page).
On ne va pas se mentir, le fait d’annoncer la couleur permet d’emblée de faire une sorte de tri spontané entre les personnes honnêtes et sérieuses, et celles qui ne recherchent aucun échange, mais juste un moyen d’avoir le beurre et l’argent du beurre…
Comme j’ai souvent de quoi faire de la photo instantané, il n’est pas rare que je donne quelques originaux (tests, doublons, prises sur le moment, etc), mais il ne faut cependant jamais perdre de vue que le but premier, tant pour le modèle que pour moi, doit rester le shooting lui-même, et que la collaboration est déjà une forme de cadeau en soi, un échange artistique qui a véritablement de la valeur lorsque chacun se donne à fond.
 
Le terme d’échange est extrêmement important, car c’est vraiment de cela qu’il s’agit. Chacun partage avec l’autre son temps et ses aptitudes afin d’aboutir à un résultat qui satisfera les deux parties. L’objectif restant toujours d’obtenir de bonnes photos.
Que j’aille vers un modèle avec mon idée ou que ce soit lui qui vienne et propose son projet, tout commence naturellement par une discussion, une mise au point, des propositions… Je n’aime pas tirer des plans sur la comète, ni avoir de mauvaise surprises, donc pour toute collaboration, une rencontre formelle me semble nécessaire.
Je n’impose rien à personne, tout comme je n’aime pas particulièrement qu’on m’en impose, il est donc logique de mettre les choses au clair et d’être sur qu’on soit sur la même longueur d’onde. Sans ça, je doute qu’une vraie collaboration puisse exister.
Et puis, qu’on soit modèle ou photographe, je pense qu’on préfère tous avoir perdu une petite heure à discuter plutôt que d’avoir perdu, par exemple, une journée entière sur un shooting qui n’a rien donné…
 
Lors d’une séance, il sera utilisé au moins une pellicule complète, soit 36 photos format classique (35mm), 12 photos format 120 (6×6), 8 photos Polaroid (intégral), 10 photos Instax (Mini, Square ou Wide) ou 10 photos Pack 100 (FP100-C, 669, etc) selon le projet établi. Rien n’empêche d’en faire plus ou de cumuler les formats, mais contrairement au numérique où on est sur d’avoir des images, il ne serait pas rentable de développer une pellicule qui n’est pas terminée, ou de laisser dans un appareil un pack de films instantanés sans savoir quand on pourra le terminer. Je trouve donc utile et honnête de préciser ce minimum.
En revanche, aucune séance n’est soumise à une limite de temps. Travaillant en argentique, j’ai tendance à prendre mon temps, à véritablement penser chaque prise de vue afin d’avoir la meilleure photo possible et de restituer au mieux l’idée que j’ai en tête. Si je rate quelque chose, il ne me suffit pas d’appuyer sur un bouton pour tout effacer…
La prise de vue en elle-même peut également prendre plus de temps en fonction de l’appareil. Pour beaucoup, la mise au point est manuelle, pour d’autres, il n’y a pas de cellule intégrée et il faudra donc mesurer la lumière manuellement…
Tout ça sans compter les aléas habituels, comme les installations, les pauses, les changements de tenues ou d’accessoires… Je préconise donc de partir sur l’idée qu’il n’y a pas une heure de fin précise et qu’il faut en profiter un maximum. Ne pas se limiter dans le temps permet encore plus de photos, plus variées et ça enlève le stress inutile de devoir à tout prix finir à l’heure. Et puis, ‘art‘ et ‘horaire‘ vont rarement de paire lorsqu’on créé…
 
Durant une séance, je ne demande rien de plus que ce sur quoi nous serions tombé d’accord au cours de notre rencontre formelle ; tout comme je n’en n’attends pas moins de la part du modèle. Si il n’y a pas toujours de contrat à proprement parlé, la collaboration reste un échange fondé sur un engagement mutuel, c’est donc la moindre des choses de s’y tenir afin d’établir une relation de respect et de confiance.
Évidemment, cette relation se développe durant le shooting et je sais qu’on peut être amené à avoir de nouvelles idées, à changer un peu de direction, à échanger des propositions, mais si des limites ont été établies, elle seront toujours respectées.
Outre de nouvelles photos, une collaboration rapporte avant tout de l’expérience.
Que ce soit pour le plaisir, la passion, ou pour en faire un métier, la collaboration reste une bonne occasion pour un modèle d’apprendre en s’amusant, de se lâcher, d’essayer de nouvelles choses, d’explorer de nouveaux horizons… Pour cela, il est crucial d’être vraiment sur la même longueur d’onde. Si on veut que les photos sortent de l’ordinaire, marquent les esprits, provoquent des réactions, des émotions, il faut que le photographe et le modèle soient totalement à l’écoute l’un de l’autre, et prêts à s’aventurer sur des terrains différents des séances classiques du type ‘mode‘, ‘beauté‘ ou ‘dimanche à la campagne‘.
C’est toujours plus gratifiant, plus original et plus pro lorsqu’on se donne à fond, et rien n’est plus agréable que de travailler avec un modèle qui est prêt à expérimenter un panel de choses plus larges, des styles différents, qui n’a pas peur de se dévoiler, de se mettre à nu (pas nécessairement au sens littéral), de montrer que ça vient des tripes
Car si le photographe est là pour diriger, guider, et finalement sublimer au mieux le modèle et/ou la scène, la part du modèle est tout aussi importante.
Une simple pose, un simple regard, ou une attitude, peuvent radicalement changer le résultat. L’impact, l’histoire, le message ou les émotions qui se dégagent d’une photo en seront affectés. Je met à profit mon expérience du théâtre et du cinéma pour ça, et j’encourage souvent les modèles à vraiment jouer (la comédie), à être quelqu’un d’autre le temps de la séance, à mettre en valeur leurs personnages et leurs émotions, car en définitive ce sont eux-même qu’ils mettront en valeur, et ça donnera de bien meilleures photos, bien plus naturelles, bien plus sincères, et surtout bien plus originales.
 
Question accompagnement, autant le dire tout de suite, je ne suis pas fan du concept…
À part pour une journée ‘portes ouvertes’, on n’emmène pas sa famille, ses amis ou la personne qui partage sa vie sur son lieu de travail. Imaginez la tête du patron ou des collègues si ils voyaient votre moitié assis à quelques mètres, vous fixant toute la journée pendant que vous essayez de faire votre travail… Ou pensez simplement à l’effet que cette situation aurait sur vous…
En général, la présence d’une connaissance déconcentre le modèle, ou moi, voire les deux. La photographie demande une forte implication et un sentiment de confiance. Et j’aurais beau avoir tout la conscience professionnelle possible et les meilleures idées du monde, sans la confiance on n’arrivera pas à grand chose…
La méfiance est un sentiment négatif, et ça se ressent fatalement sur les photos, donc autant s’épargner une séance horrible qui ne laissera, au photographe comme au modèle, qu’un mauvais souvenir et des photos au mieux potables mais souvent ratées…
Heureusement qu’il y a la rencontre préalable. Là venir accompagné n’est handicapant pour personne, on peut alors discuter ensemble de tous les aspects, poser toutes les questions, et on repart rassurés, confiants, et sûrs d’être sur la même longueur d’onde.
Maintenant, il ne faut jamais dire jamais, mais sincèrement, je préfère vraiment éviter les accompagnants. Ou alors, compromis intéressant, vous pouvez venir avec une personne qui posera également. Ça peut être très fun, ça peut permettre d’avoir l’esprit assez tranquille pour se lâcher, ça peut même motiver, donc ça peut être bénéfique à bien des égards. Ça peut même conduire à de nouvelles idées, permettre des compositions différentes, etc… Dans l’absolu, ça reste évidemment la moins pire des solutions.
 
Le moins passionnant pour la fin, les questions techniques et pratiques :
– Concernant la gratification en photos, je donne au modèle l’intégralité des photos scannées. Celles qui lui plaisent le plus et/ou celles que je juge artistiquement exploitables seront scannées en haute qualité (minimum 600p), les autres en qualité standard ou basse (maximum 72p), soit une qualité suffisante pour que les images soient montrées sur le net, ou aux proches, mais pas assez pour en tirer des impressions Fine Art ou être ajoutées à une banque d’images. Ma politique étant de faire les meilleurs scans possible, de ne pas les retoucher, et n’ayant absolument pas honte de publier mes clichés les moins réussis (aucun photographe n’est parfait), le modèle n’aura aucune contrainte de publication sur les images fournies autre que les classiques de rigueur (pas de retouche sans autorisation, ajouter l’auteur, ajouter un lien vers mon site).
– Pour des questions juridiques, il sera évidemment établi l’habituel contrat standard de cession du Droit à l’Image en deux exemplaires. Pour ne rien laisser au hasard, j’utilise en général un formulaire en langue anglaise, établi avec l’aide d’un avocat et valable pour l’international. C’est une simple formalité légale et, vu mon statut d’artiste auteur déclaré, il faut garder à l’esprit qu’aucune utilisation commerciale des images n’est envisagée.
En revanche, dans le cadre d’une exposition, le modèle sera évidemment convié au vernissage, et en cas de tirages originaux, le modèle se verra gracieusement offrir au moins un tirage original (numéroté, certifié et signé) d’une valeur minimale de 150€.
– Pour ce qui est de ma zone d’activité, j’ai bien envie de vous dire « le monde » si le projet et/ou le modèle m’intéresse vraiment. Si il faut être plus pragmatique et plus raisonnable, alors je shoote principalement du coté d’Aix-en-Provence, mais j’ai un petit ‘studio nomade‘ (tout tient dans une grosse valise), donc je peux me déplacer assez facilement dans les Bouches du Rhône, sans trop de difficultés en région P.A.C.A., et avec ce qu’il faut de bonne volonté, partout en France. Mais j’étais sérieux, pour « le monde« …
 

Œuvre de commande :

C’est plus simple car dans ce cas vous êtes commanditaire et vous me rémunérez afin d’obtenir une œuvre photographique originale dont vous avez eu l’idée première.
Une fois d’accord sur le projet, il sera établi un contrat et/ou un cahier des charges stipulant au moins la nature précise et détaillée de l’œuvre, le nombre de tirages désirés, le montant de chaque tirage, et celui de la cession des droits d’exploitation sur les scans.
En définitive vous obtiendrez des tirages originaux (numérotés, certifiés et signés) ainsi que l’ensemble des scans.
 
Je suis toujours ravi de vous aider à mettre en image vos idées, vos envies, rêves, cauchemars, fantasmes ou fantaisies, et particulier les plus étranges. Ceci dit, bien que revendiquant mon affection pour les mises en scène peu ordinaires, il ne faut pas négliger le fait que des prises de vues beaucoup plus classiques soient bien entendu possibles. N’hésitez pas à parcourir les différentes galeries afin de vous faire une idée sur l’éventail des possibilités offertes.

 

Précisions :

  • Rémunération des modèles (cliquez pour ouvrir la page dédiée)
  • Je suis inscrit au Répertoire des Entreprises et des Établissements, en tant qu’artiste auteur (APE 90.03.B), et possède un SIRET. Ce dernier apparait sur tout document légal (contrats, factures, etc) mais, pour des raisons de protection de ma vie privée, j’ai demandé à ce que toutes les informations s’y rattachant ne soient pas diffusables publiquement en vertu de l’article A123-96 du code du commerce.
  • Mes scans n’ont pas de watermark (signature rajoutée numériquement sur la photo) car cela n’a absolument aucune valeur légale, que ça ne fait jamais très joli sur une photo, que c’est une retouche et que je n’en fais pas, et parce que si quelqu’un veut vraiment voler une image sur internet il y arrivera sans trop de problèmes. En cas de litige, il faut pouvoir produire l’image originale, chose facile pour moi car je ne travaille qu’en argentique et que je ne cède jamais mes films.
  • Si mes clichés sont parfois perturbants, choquants, violents (etc..), et peuvent inclure de la nudité (cachée, partielle ou totale), ces séances se sont toujours déroulées de manière consensuelle, dans la confiance, le respect, la bonne humeur et la décontraction. Je n’impose jamais rien qui soit dégradant pour les modèles avec qui je travaille, et malgré tout ce que peuvent vous inspirer ces images, ce ne sont que de simples photos artistiques. Elles ne sont ni journalistiques, ni documentaires, et ne reflètent en rien une exacte réalité au moment de la prise de vue. Ce sont des mises en scène avec accessoires, maquillages et effets spéciaux.
  • Je n’ai pas de page sur Book.fr en raison de leur close « Seront supprimés sans préavis : Les books qui publient des mises en scène de violence ou de torture. » apparemment incompatible avec mes séries Giallo et Le Tre Madri.
  • Je ne communique pas les coordonnées des modèles avec qui j’ai travaillé sans leur consentement clair et direct.
  • Je ne verse pas dans la ‘photo de charme‘ ou la pornographie. Pas même pour un gros chèque, ni sous couvert d’un projet hypothétiquement artistique…